En guise d'introduction... La ferronnerie est l'art et la technique du travail du fer à la forge, à l'étampe ou au marteau. Les ouvrages du ferronnier sont des objets et des ornements architecturaux en fer forgé : portails, balcons, grilles, rampes, mobilier ou objets d'art. La ferronnerie a toujours été le complément décoratif naturel des bâtiments à toutes les époques. Un certain nombre d'artistes se sont illustés dans le travail du métal pour répondre à la demande des édifices publics, cathédrales, palais, demeures de prestige de la noblesse ou de la haute bourgeoisie. Des ferronneries monumentales et spectaculaires existent déjà au Moyen-Age (portes ouest de la cathédrale de Notre-Dame-de-Paris. Sous Louis XIII et surtout sous le règne de Louis XIV, la ferronnerie française atteindra le plus haut niveau d'excellence. L'Angleterre du XVIIéme siècle connaitra de son coté un fort développement de la ferronnerie à la suite de l'arrivée du ferronnier Jean Tijou. Cet artisan français protestant, qui avait fui son pays à la suite de la révocation de l'Edit de Nantes en 1685, gagna la confiance de William III. On lui doit la multitude de grilles du palais d'Hampton Court (dans le district de Richmond sur Tamise (rive gauche), au sud-ouest du Grand Londres). Le style Rococo, apparaît à la fin du XVIIIéme siècle et relance l'intérêt pour la ferronnerie en imposant de nouveaux défis techniques aux artisans. Les grilles de la place Stanislas à Nancy, réalisées par Jean Lamour, sont un exemple de ces productions. Liée à l'engouement pour l'art nouveau et les arts décoratifs, la ferronnerie d'art connaît alors en France et en Belgique un renouveau spectaculaire dans la dernière partie du XIXéme siècle et la première partie du XXéme siècle. La forge est un art de moins en moins répandu mais qui a eu ses plus grandes heures à l'époque médiévale et au début de la Renaissance. De l'agriculture à la guerre, en passant par la charpente et la maçonnerie, tous les hommes utilisent des outils réalisés par des ateliers de forge. Certains quartiers de Paris étaient spécialisés dans ces métiers du métal : Les ferronniers à Charonne (XXéme arrondissement ; tient son nom d'un ancien village rattaché à Paris en 1860 par Napoléon III), les fondeurs à Gambetta (XXéme arrondissement également, situé entre le Père Lachaise et la Porte de Bagnolet)... |
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