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St ELOI, le saint patron des ORFEVRES et des FERRONNIERS


Saint-Eloi par Petrus Christus

Histoire
C'est Saint-Ouen, évêque de Rouen qui nous renseigne sur la vie saint Eloi.
Eloi naît vers l’an 588, de parents gallo-romains, à Chaptelat en Limousin.
Le jeune Eloi qui a le goût pour le travail des métaux fait son apprentissage chez un orfèvre de Limoges.
Il y fait preuve de talent tout en se montrant trés pieux et avide de s’instruire.

Peu de temps après, il se rend à Paris et entre au service d’un orfèvre renommé qui reçoit des commandes du palais royal. C’est ainsi qu’il a l’occasion d’être remarqué par le roi Clotaire II en ayant, sans frauder, réussi à fabriquer deux trônes avec l’or fourni pour un seul.
Il se fait ainsi remarquer et le roi, séduit par son honnêteté scrupuleuse et sa grande piété, le prend à son service.
Il devient orfèvre et un conseiller très écouté puisqu'il est même chargé de gérer les finances royales.
C'est d'ailleurs Saint-Eloi qui est sans doute à l'origine de la création du denier d'argent.
A la mort de Clotaire en 629, son fils Dagobert hérite d'un pays unifié et devient roi de tous les Francs. A partir de 632, il est seul maître de son royaume mais sait que pour maintenir l’unité du pays et avoir une administration efficace, il doit réunir autour de lui les aristocrates du royaume et les initier à l’art de gouverner.
Il leur confie donc des responsabilités au palais avant de les renvoyer dans leur région, pourvus d’une charge épiscopale.
C’est ainsi que le ministre Eloi va exercer la charge d’officier de chancellerie avant de devenir en 641 évêque de Noyon et de Tournai, tout en restant conseiller du roi.

Son action évangelique
Dans la continuité de saint Médard il va renforcer l'influence de l'Eglise de Noyon dans une période ou régnait le paganisme (même certains membres du clergé succombent «à des coutumes sacrilèges» comme le reconnaissait Césaire d’Arles.
Eloi martèle qu' "aucun chrétien ne doit mettre d’amulette au cou de l’homme ou de l’animal même si elle a été faite par un clerc."
Avec ses missionnaires, il va poursuivre l'évangélisation de Noyon, Gand et Courtrai en Flandre et fonder l’abbaye de Solignac au sud de Limoges, peuplée de moines de Luxeuil et confiée à la direction de saint Remacle le futur abbé de Stavelot-Malmédy.
Puis il fonde à Paris avec Sainte Aure un couvent féminin dédié à l'apôtre de l'Aquitaine, Saint Martial de Limoges ; ainsi que plusieurs monastères : Gand, Péronne, Chauny, Ourscamp, Homblières.
Toujours entouré de pauvres qu’il soulage, il rachète aussi des esclaves pour les libérer. C'est un prédicateur intarissable, donnant toujours l’exemple de la sainteté.

Sa mort
Il meurt à Noyon en 659/ 660, on l'inhume près de l'église dédiée à Saint-Loup de Troyes. L'année suivante son corps est transféré dans un mausolée derrière le maître-autel de l'abbaye.

La châsse de Saint Eloi sera fabriquée en 1623 par René de la Haye, orfèvre à Paris, et exposée sous le maître autel de la cathédrale de Noyon.
Alors que le 23 octobre 1793 le trésor et tous les objets précieux de la cathédrale sont envoyés à Paris pour y être fondus, cette châsse reste sous l’autel jusqu’en novembre.
Une description du 6 novembre 1793 la désigne ainsi :
"En dôme, oblongue, ayant quatre faces surmontées d’un fronton et soutenues par des colonnes représentant sur le devant saint Eloy, sur le derrière sainte Godeberthe, à l’un des côtés saint Sébastien et à l’autre Tobie, à l’entour sont les statues des douze apôtres. Saint Eloy a quatre bagues et sainte Godeberthe une. Ladite châsse a trois pieds de hauteur sans y comprendre la lanterne, trois pieds et demi de longueur et deux pieds et demi de largeur."

Le culte de Saint Eloi
Il est devenu au fil des siècles un héros de légendes et l'un des saints les plus populaires de la chrétienté occidentale surtout au Moyen-Age.
Aujourd'hui encore son culte est resté très vivace dans le Nord de la France, aux Pays-Bas, en Allemagne et en Italie.
C'est le saint patron de nombreuses corporations liées au travail des métaux comme les orfèvres, ferronniers, forgerons et maréchals-ferrant.
La tradition dit d'ailleurs qu’avant d’être maître orfèvre Saint-Eloi aurait été maréchal-ferrant.
Une anecdote miraculeuse circule même à son sujet dans ce métier :
Un jour, afin de ferrer plus à l’aise le sabot d’un cheval rétif, il lui aurait coupé une patte, l'aurait placé sur son enclume et l'aurait rajusté ensuite sans difficulté.
Chaque année dans les Flandres un grand pèlerinage de chevaux commémore ce "fait".

Oeuvres
L'art mérovingien, s'étendant sur une période aussi longue que le gothique, reste assez mal connu.
Pourtant on sait que les techniques sont raffinées, les pièces toujours individualisées, d'où l'estime dans laquelle était tenu l‘artisan ou l'artiste.
Saint-Eloi aurait fabriqué les châsse de Saint Lucien, de Saint Maxien et Saint Julien au VIIéme siècle.

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