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L'ORFEVRERIE et les METIERS CONNEXES
(Joalliers, lapidaires...)

Orfèvres au travail

Définition
L'orfèvrerie vient des mots latins "auri" et "faber", ce qui signifie "artisan de l'or". L'orfèvre désigne l'ouvrier qui travaille l’or et l’argent et les métaux précieux en général... ainsi que ceux qui créent des objets dans ces matériaux.


Historique
Les ouvriers d'or précédent les autres corporations à l'époque de la conquête franque.
Sous Dagobert, Saint-éloi (voir page consacrée à Saint-Eloi), avant de devenir ministre et évêque, travaille l'or.

400 ans plus tard, le métier d'orfèvre s'est établi et Jean de Garlande, subdivise ces artisans en :
- monnoyers,
- fermailleurs,
- fabricants de coupes,
- et orfèvres au sens actuel du terme.

Au temps de Boileau, les orfèvres se distinguent des autres artisans matalliers.

Les orfèvres
Ils travaillent à la " touche de Paris", à cause de la pierre qui sert à la vérification. La touche de Paris est le titre le plus estimé des ouvriers de l'époque.
Le plus souvent le cristallier préparet à l'orfèvre les pierres que celui-ci enchâsse dans l'or ou l'argent. Mais l'un et l'autre travaillent souvent à part, l'un pour tailler des coupes d'améthyste ou de cristal de roche, l'autre pour tourner et repousser une coupe de métal.

Au XIIIe siècle, l'orfèvre est libre ; il doit seulement se servir du bon or de Paris, et d'argent qui doit posséder la touche des esterlins.
Quelquefois, on autorise l'orfèvre à travailler de nuit pour le roi ou l'évêque de Paris.
Chacun son tour ouvre le dimanche et verse le produit de sa journée à la caisse de la communauté ; cet argent sert à nourrir les pauvres de l'Hôtel-Dieu.
Les cristalliers, les batteurs d'or, et les métiers de luxe, cotisent tous à cette caisse charitable.

Malgré cette liberté de fabrication, les sanctions pénales infligées aux contrevenants sont lourdes. Le prévôt pouvant bannir pour cinq années les coupables.

Les batteurs d'or
Cette corporation prépare le métal destiné aux dorures de meubles et d'appartements et aux manuscrits décorés avec de l'or.
A cette époque, les batteurs d'or font encore partie des orfèvres.
Ils ne connaissent pas le laminoir, et les feuilles minces réservées aux dorures sont réalisées par martelage entre deux parchemins polis et peints en rouge.

L'essor de ces métiers subissent diverses évolutions durant le Moyen-Age à cause des épisodes guerriers et de la rareté du métal.
Il arrive d'ailleurs à plusieurs reprises que le roi empêche momentanément la fabrication des pièces d'orfèvrerie, comme en 1310, par exemple, où il sera interdit de fondre de la vaisselle pendant toute une année.
L'année suivante, cédant aux protestations des artisans, Philippe le Bel revient sur ces mesures, mais avec modération, et seulement pour les objets destinés au culte. Au XVe siècle, nouveaux empêchements également d'ordre politique.
La fabrication en souffre beaucoup, jusqu'à la Renaissance et le luxe désiré par le roi François.

Les célèbres orfèvres d'Italie du XVe siècle, sont décrits dans le livre de M. Duplessis, "l'Histoire de la gravure".

Le roi de France tente d'attirer à sa cour les élèves de Maso Finiguerra et ceux d'autres artistes célèbres, dont Benvenuto Cellini, qui a donné lieu à tant de fables et d'histoires invérifiables.

Orfévrerie des arts de la table


Sous l'influence de ces artisans, l'orfèvrerie française, à l'origine religieuse devient de plus en plus païenne et mondaine.
On n'apprécie plus les objets au poids mais au travail ce qui valorise la profession des orfèvres qui sont maintenant assimilés à de véritables artistes.
C'est la généralisation de la taille-douce.

Sous Louis XIV, les orfèvres interviennent dans l'ornementation des meubles à l'allemande.


Les lapidaires
Au XIIIéme siècle, les lapidaires portent alors le nom de cristalliers ou pierriers.
I
ils taillent les pierres précieuses et le cristal de roche que les orfèvres montent ensuite sur de l'or ou en argent.
L'art des lapidaires, s'est agrandi de toutes les découvertes faites dans les pays orientaux. Le premier d'entre eux, Pierre de Montarsy, amena la taille des pierres à un degré qu'on n'a guère dépassé depuis.
Les pierres les plus utilisées sont : les rubis, les émeraudes, et toutes celles qui viennent d'Orient.
Le béricle est un cristal de roche qui à cette époque, ne peut se confondre avec le verre artificiel, car les faux commencent à circuler et certains sont si proches des pierres naturelles orientales, que les lapidaires ne les achètent qu'avec le plus grand soin.

Il est d'ailleurs courant de constater que certains reliquaires précieux des XIIe et XIIIe siècles sont ornés de cabochons faux, réalisés parfois en parfaite connaissance de cause, mais qui pour d'autres ont été achetés sans y rien voir.


Ces falsifications amènent des répressions et des règlements : défense fut faite de fabriquer à l'avenir « pierres de voirre, vouarre vers, esmeraudes de vouarre, rubis de vouarre, etc. ».

Mais peut être cristallier qui le souhaite moyennant "qu'il a de quoi répondre et qu'il sait le métier". Il a souvent un apprenti auquel il peut adjoindre ses fils. Les veuves de maîtres, réputées incapables de montrer le métier aux apprentis, ne pouvaient "tenir boutique où l'on travaillât".

Les autres règlements sont à peu près les mêmes que pour les autres corps de métiers ; on ne peut tailler de nuit, à peine de dix sols d'amende.
Depuis les croisades de Saint Louis, en 1248, on paie la taille et le guet.
L'ancien privilège ainsi aboli entraîne bien des réclamations parmi la profession qui tente en vain de faire valoir les droits fameux des imagiers.


Les graveurs en métaux
d'abord confondus avec les orfèvres sont ensuite séparés de la communauté et sont reconnus en tant que tels en 1632 ; leurs statuts sont confirmés en 1660.
De fait, au milieu du XVIIIe siècle leur nombre augmente jusqu'à compter près de 130 membres.


Lexique
La soudure, désigne (improprement) un ensemble de procédés d'assemblage de pièces par chauffage le plus souvent. Le terme soudure désigne aussi le résultat de l'opération, ainsi parfois que le matériau d'apport.

Le brasage ou la brasure est l'assemblage de deux matériaux à l'aide d'un métal d'apport ayant une température de fusion inférieure à celle des métaux à assembler et mouillant, par capillarité, les surfaces qui ne participent pas par leur fusion à la constitution du joint brasé. C'est un assemblage dit « hétérogène ». Le chauffage de la zone à braser peut se faire par un fer à souder, de l'air chaud, une flamme (chalumeau), un arc électrique, un inducteur ou au laser.
Le brasage peut se faire aussi au four (à air, sous atmosphère contrôlée, sous vide).

Le martelage est la principale action utilisée par les orfèvres pour former ou façonner les métaux.


Formation
Les principales formations diplômantes regroupent les métiers de l'orfèvreie avec l'horlogerie, la bijouterie, la joaillerie...

-Le CAP (Certificat d'aptitude professionnelle)
Ce diplôme de niveau V sanctionne une formation d’ouvrier ou d’employé qualifié dans un métier précis il se prépare au lycée professionnel :
- en 2 ans après une classe de troisième,
- en 1 an après un premier BEP ou un premier CAP.
Il prépare aux spécialités suivantes :
- Art du Bijou et du Joyau,
- Lapidaire,
- Sertissage en Haute Joaillerie,
- Bijoutier : Option Polissage,
- Métiers de la Gravure,
- Orfèvre,
- Bronzier,
- Horlogerie...
On peut aussi le suivre en alternance (contrat d’apprentissage ou contrat de qualification) ou en formation continue. Un CAP peut être valorisé par un autre diplôme, par exemple une mention complémentaire (MC) ou par une Formation Complémentaire d’Initiative Locale (FCIL).

Le BEP (Brevet Elémentaire Professionnel)
FCIL (Formation Complémentaire d’Initiative Locale)
MC (Mention Complémentaire) se prépare en un an après certains CAP, BEP, Bac Pro, Brevet du Technicien (BT), voire avec un bac technologique ou un bac général. C’est un diplôme national de niveau V ou de niveau IV, qui ne doit pas être confondu avec des formations complémentaires d’initiative locale préparées en liaison avec les entreprises de la région. La MC permet une meilleure adaptation à l’emploi en ajoutant une spécialisation à la qualification de départ. La MC se prépare par la voie scolaire dans les lycées professionnels, et aussi par l’apprentissage ou par la formation continue.

Le BACCALAUREAT PROFESSIONNEL

La CERTIFICATION WOSTEP atteste d’une formation de haut niveau en horlogerie correspondant à 3 000 heures de formation minimum, dont 2 500 heures à l’établi et 500 heures théoriques. Le Wostep est une institution helvétique financée par 120 membres, au sein de laquelle sont représentées de multiples marques et associations suisses, ainsi que les branches annexes de l’horlogerie et des détaillants suisses et étrangers. Il forme et perfectionne les horlogers en quatre langues : anglais, français, italien et allemand.

BACCALAUREAT TECHNOLOGIQUE
BP (Brevet Professionnel)
CQP (Certificat de Qualification Professionnelle)

TITRE PROFESSIONNEL
BMA (Brevet de Maître Artisan)
BTS (Brevet de Technicien Supérieur)
DMA (Diplôme de Maître Artisan)
DUG (Diplôme Universitaire Général).

par apprentissage
Durée : 3 ans.
école : CEPTA à Genève, durée de l'apprentissage: 3 ans répartis en 2/3 de cours pratiques et 1/3 de cours théoriques.

En formation alternée : 4 jours par semaine à l'entreprise + 1 jour de cours à l'école professionnelle.

Diplôme : Certificat Fédéral de Capacités (CFC).


Bibliographie
L'Orfévrerie par Martine Richebé et Carles Codina (2005).

L'orfèvrerie : art et techniques de Carles Codina et Collectif (Editions Vial 2012)

Orfèvrerie nantaise par Collectif (1989).

Le cristal - L'orfèvrerie par Roland Barois - Jacques Mouclier et Marc de Ferrière (1999).

Le XIX siècle français, peinture, mobilier, céramique, orfèvrerie, bronzes, objets d'art, tapis, tissus, papiers peints, sculptures, ensembles décoratifs, par Collection Connaissance des Arts (1957).

Bijoux, orfèvrerie par Hôtel Drouot. Catalogue édité par Me Rheims (1961).

L'Orfèvrerie Edition Actes Sud (1995).

L'orfèvrerie du XIXe siècle en Europe par S. Grandjean (1962).

L'orfèvrerie par Gérard Mabille (1983).

Orfèvrerie de Strasbourg dans les collections publiques françaises par Hans Haug (1991).


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